vendredi 26 juillet 2013

PLACE ! PLACE ! - PLACE ! PLACE !






C'est le mouvement qui agite la foule
s'écartant sur le passage de quelqu'un
d'important, l'ancienne voie royale ouverte
au plus grand nombre pour offrir la
possibilité d'admirer "la" personnalité du
moment, qui ne peut plus se  permettre
d'exister en simple individu.
Extirpée du monde des vivants pour passer
dans celui du virtuel, des médias. Une image
qui s'impose par l'intermédiaire d'un écran
(télé, ordinateur, appareil photo...) et qui
s'imprime dans les têtes, les magazines,
les livres comme l'effigie d'un univers de rêve,
loin de la réalité du quotidien.
Éphémère, elle agonise lorsque l'on ne parle plus d'elle et sa vie n'est plus
remplie que de coups d'éclat ou de scoops extravagants pour se  maintenir
à cette place où il convient de se hausser du cou pour exister, un peu.
Combien de célébrités n'ont pas résisté à cet engouement, cette fièvre venue
de l'extérieur à vivre leur existence par procuration : un rôle taillé sur mesure
et figé sur papier glacé, un monde affligeant de miroirs où il n'y a jamais plus
d'espace personnel.
Certaines en ont perdu la vie, c'est un lourd tribut à payer au succès, elles se
retrouvent dans une spirale qui ne les laisse plus libres d'elles-mêmes.
En effet, en dehors des paparazzis qui les traquent pour alimenter des revues
de plus en plus nombreuses sur leurs frasques, il existe maintenant de
multiples émissions de télévision cherchant à débusquer des nouveaux talents
et il apparaît sans cesse nécessaire de se rappeler au bon souvenir du public,
si elles veulent rester sur une des marches du podium.
Auparavant, on connaissait déjà des publications de ce genre et il y avait aussi
des radios crochets mais il y a eu un coup d'accélérateur impressionnant avec
la crise économique internationale qui s'est confortablement installée sur
plusieurs décennies.
Le monde financier sait bien que lorsque les temps sont trop durs,
misérables, il est indispensable que les populations gardent un semblant
d'espoir et comme il n'est pas question de partager le "pactole", le regard
des masses est dévié vers le joli miroitement des robes en strass, des
spotlights, des jeux d'argent de toutes sortes sans oublier la religion
puisque le sort de chacun atteindra sa plénitude dans l'au delà "si" le
chemin parcouru de son vivant a été assez sordide pour mériter tout ce
merveilleux bonheur à venir.
A ce propos, récemment, j'ai vu le pape au Brésil, là où la population
se soulève et préfère avoir le ventre plein plutôt que de construire les
structures surdimensionnées, jugées indispensables à la prochaine
coupe du monde de football, au  péril de l'économie du pays déjà
fortement éprouvée . Pour ma part, je trouve la coïncidence assez
surprenante.







Cette course frénétique à la notoriété met
notre petite cellule "une et indivisible" (*)
en danger car la nécessité qui lui est faite
dans sa recherche, de mettre une partie de
sa vie en vitrine, l'oblige à entretenir 2 places,
elle devient aussitôt divisible : sécable comme
un comprimé.
Il est déjà  si difficile d'occuper une place
dans la complexité de ses deux composantes,
qu'en avoir une supplémentaire deviendrait
un exploit extraordinaire. Cependant, ce
phénomène de  double place est également
généré par les exigences de la cause. En effet,
pour sortir la majeure partie des gens de la
lassitude de leur quotidien, leur donner une
espérance, en dehors de leur propres besoins
personnels, il est bienvenu de faire miroiter les avantages d'un monde hors du commun (c'est une stratégie de déplacement du regard : au lieu de d'examiner nos appétits intérieurs, nos yeux se portent sur des artifices extérieurs).
Si tout un chacun pouvait mettre oeuvre sa partie créatrice sans restriction,
comme une part inhérente à son individualité, le monde de l'argent perdrait
son pouvoir élitiste et sa propension à choisir le type de société "idéale" pour
l'ensemble de l'espèce.
Je pense qu'il est important de garder à l'esprit qu'en tant qu'être humain nous
communiquons par tous les pores de notre peau et par tous les moyens
connus ou encore ignorés à  nos yeux. Ce microcosme financier, qui est
constitué de petites cellules humaines en perdition, vit si mal son addiction
sans fin à l'argent qu'il montre ainsi son déséquilibre, sa souffrance à travers
sa propre appétence incommensurable (quelque chose qui nourrit apporte la
satiété).
La richesse n'est pas un élément constitutif de la personne, il est extérieur et
travaille à sa propre gloire, la compulsion tient au fait qu'il ne peut pas être
nutritif pour nos appétits essentiellement intérieurs.
Nous portons sur notre dos toutes les désastreuses décisions économiques,
prises au nom du grand capital, au lieu d'entendre ce discours comme un
discours parmi d'autres et de chercher avec l'ensemble de la communauté,
la route qui nous permettrait d'amener le groupe humain vers son évolution
et non sa disparition


(*) je crois que nous sommes tous des cellules "une et indivisible" de la même
espèce et à ce titre nous sommes composés de 2 éléments indissociables :

       - la partie "1" : qui comporte nos aptitudes à nous adapter au mieux à notre
                          environnement

       - la partie "indivisible" : c'est le composant qui nous relie à l'ensemble
                                      des autres membres de l'espèce

Lorsque l'un ou l'autre des constituants est manquant, la cellule est incomplète,
malade.



 ************************   BON WEEK-END   ***************************



MY TRANSLATION



It is the movement that agitates the crowd moving away on the
passing someone important, the old royal road open to largest number to offer opportunity to admire "the" personality of the time, who can no longer afford to exist in single individual. 

Extirpated world of the world of the living to pass in world of the virtual , of the media. 
An image that is edited through a screen (TV, computer, camera ...) and prints in the heads, magazines, books like the effigy of a dream's universe , far from the reality of everyday life.
Ephemeral, is dying when she no longer speaks to her and her life is no longer filled with only strokes of brilliance or extravagant scoops to maintain in that place where it is necessary to raise your neck to exist, a little. 
How many celebrities have not resisted this craze, the fever came outside to live their lives by proxy: a made to measure roleand fixed on glossy paper, a distressing world of mirrors where there are never more personal space.
Some have lost their lives, it is a heavy tribute to pay for success, they trapped in a spiral which does not allow individual freedom. 
Indeed, apart from paparazzi who stalk for supplying more and more journals of their escapades, there are now multiple television seeking to uncover new talent and it is always necessary to remember to the good memory of the public, if they want to stay on the podium. 
Previously, we already knew publications like this and there was also talent shows but there was an impressive boost with international economic crisis that is comfortably installed on several decades.
The financial world knows that when times are too hard,miserable, it is essential that people keep
some hope and as there is no question of sharing the "gold mine", the eyes of the masses is diverted to the pretty dresses very shimmering ,of spotlights, the gambling of all kinds without forgetting religion since the fate of each will reach its fullness in the beyond "if" the traveled path our life was rather sordid to deserve this wonderful future happiness.

In this regard, recently, I saw the Pope in Brazil, where the population rises and prefers to have a full belly rather than build some oversized structures, judged to be indispensable for the next world cup football, at the risk of the country's economy already seriously damaged 
For my part, I find quite incredible this coincidence.













The frantic race to notoriety puts our small cell " one and  indivisible "(*) in danger because the need made to it in its research, to a part of his life on shop windows, obliged to maintain two places, it immediately becomes divisible: scored as a tablet. 
It's already so hard to occupy a place in the complexity of both components that have a supplementary, become an feat extraordinary.
However, this phenomenon of double place is also generated by requirements of the case. In fact, for extracting the major part of the people of weariness of their lives, giving them hope, outside their own personal needs, it is time to make shimmering the advantages of a world outstanding (this is a strategy of a look movement : instead of examining our inner desires, our eyes are on external tricks).
If anyone could use his creative party without restriction, as an inherent part of his individuality, the world of money would lose its elitist power and its propensity to choose the kind of society "ideal" for all of the species.
I think it is important to keep in mind that as human beings we communicate through the pores of our skin and by all means known or unknown to us. This financial microcosm, which is composed of small human cells in destress, lives so bad its endless addiction at the money and it shows its imbalance, suffering through its own immeasurable appetite (something that feeds, brings satiety).
Wealth is not a constituent element of the person, it is outside and works in its own glory, compulsion is because it can not be nutritious for our appetites essentially interior. 
We carry on our backs all the disastrous economic decisions taken in the name of big capital, instead of hearing its speech as a speech among others and seek with the whole community, the road that would allow us to bring the human group to its evolution not its disappearance


(*) I think we are all cells "one and indivisible" in the same species and as such we are composed of two inseparable elements:

           - Part "1", which includes our ability to better adapt to our environment

 
          - The part "indivisible" : this is the component that connects us at all other 

                                            members of the species

When one or the other of the components is missing, the cell is incomplete,sick.




*****************************    GOOD WEEKEND   ****************************

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