vendredi 3 mai 2013

PARLER A LA PLACE DE QUELQU'UN - SPEAK IN THE PLACE OF SOMEONE


Parler à notre place est un phénomène très courant  : nous vivons dans
l'urgence une vie où beaucoup d'informations sont prédigérées pour nous.
Dans ces conditions, la première catégorie de personnes à poser sa parole
à notre place, ce sont les experts et  chaque époque de notre existence
va être ainsi jalonnée par des spécialistes dont la voix aura plus d'importance que la nôtre.


LES EXPERTS

Le contexte est donné avec
toutes les séries qui passent
à la télévision où les "experts"
en tous genres  sont légion
comme pour démontrer qu'il
s'agit d'une demande, d'une
nécessité absolue de l'individu
sinon il pourrait se croire
maître à bord de ses besoins
et seul juge de ce qui est bon
pour lui. Cependant, ce n'est
pas le but de la société  dans
laquelle nous évoluons.
Ce qui est encore plus grave, c'est que l'expertise se conçoive dans un monde
sclérosé où les connaissances circulent très mal malgré tous les outils très
performants que nous ne cessons d'inventer.

Pour donner un premier simple : l'éducation. Elle devrait être une circulation
vivifiante entre l'élève et le professeur permettant à chacun d'ouvrir de
nouveaux horizons sur les savoirs mais pour l'instant, elle n'est qu'une
simple régurgitation d'acquis validés par des "experts" ayant appris
d'autres "experts", autant dire qu'aujourd'hui nous ânonnons des leçons
d'un autre temps. Comment captiver la curiosité et l'imagination avec
une telle distance entre le vécu actuel et notre instruction concentrée
sur le passé, c'est un peu comme de mâchouiller un vieux chewing gum.
Carl ROGERS dans  son livre "Liberté pour apprendre" nous fait  connaître la
vraie richesse d'un échange scolaire, celle où  notre histoire est simplement
enregistrée par l'enfant  pour lui servir de tremplin, la plus grande activité de la
classe entière (y compris  l'enseignant) étant de confronter ces données à la
réalité du jour : engranger à l'intérieur pour confronter à l'extérieur et surtout
mettre en commun. Si nous pouvions oeuvrer dans ce sens, nous serions en
adéquation avec notre  potentiel d'être humain  qui tente à chaque instant
d'analyser son environnement afin de s'y adapter au mieux pour lui.
Je pense qu'un individu en perpétuel évolution doit s'entourer des structures
qui serrent au plus près les appétences de sa nature. C'est dans la liberté
d'agir et d'interagir que je comprends un esprit novateur. Le reste, ce ne
sont que des mots couchés sur le  papier pour mieux les emprisonner.

Un second exemple : l'économie. On nous avait dit, avec l'arrivée de
l'informatique, qu' une cotisation obligatoire serait mise en place pour
toute machine remplaçant un être humain.
Ceci afin de retirer les subsides servant à faire vivre  les malheureux mis à
la porte. Très bien........dans le meilleur des mondes : l'homme se trouvait
ainsi soulagé par l'ordinateur, la robotique et pouvait se dégager du
temps  libre. Or, je n'entends plus parler de ces dispositions merveilleuses,
je ne vois que des suppressions d'emplois à perte de vue et un système qui
ne cherche, me semble-t-il, qu'à  faire l'économie de l'homme.
Est-ce là notre désir profond ? et toutes ses belles paroles ne servent-elles
pas que des intérêts particuliers ?





ET PUIS, TOUT AU LONG DE
NOTRE VIE.......



Dès la plus tendre enfance, notre route
est balisée de personnes ( parents,
enseignants, employeurs, société....)
qui vont parler en notre lieu et place.
Ces "spécialistes" acquiert une sorte de
pouvoir qui leur permet en fonction de
leur âge, de leur situation de porter une
parole plus forte, plus vraie que le nôtre.
Nous allons donc nous encombrer
d'expériences ou de choix que nous
n'avons pas faits, que nous n'avons pas
mesurés à l'aune de nos attentes, de nos
besoins.
 C'est la raison pour laquelle, il y  un si grand écart entre ce que nous
entendons dire et ce que nous voyons et vivons.
Il y a quelques temps, j'ai été étonnée d'entendre dire par un sondage
que les gens étaient heureux alors qu'autour de moi, je croise des visages
fermés, soucieux,  des personnes de tous âges qui ont du mal à dire
bonjour, merci, à tenir une porte, ce n'est pas ainsi que je voyais...........
....... le bonheur ou la joie de vivre ! Et vous ?

J'ai écrit mon livre à la première personne, en" je", car je ne prends plus
comme argent comptant ce qui me vient de l'extérieur et j'expérimente
chacun de mes nouveaux acquis. Ma parole reste une parole parmi toutes
les autres façonnée par mes nouvelles envies et mon vécu, elle est une
partie d'un tout, à l'image d'un pavé posé à côté d'un autre pour construire
une route sans fin.
Je considère que nos vies (places, paroles, situations.....) ne se superposent
pas, ni ne s'opposent mais s'apposent  (c'est une théorie de Jacques
Salomé à laquelle j'adhère pour l'avoir vérifiée).
Effectivement dans ce cas, il n'y a plus besoin de gagnant ou de perdant,
il ne reste que l'échange bienfaisant dans lequel chacun a pu déposer sa
parole et au delà, sans ressentiment, faire évoluer sa pensée.






     Je vous fais partager la partie du jardin
     que je vois quand j'écris.....


     BON WEEK END ET A BIENTÔT









MY TRANSLATION : SPEAK IN THE PLACE OF SOMEONE



Speak for us is a very common phenomenon we live in a emergency life where many information are predigested for us. Under these conditions, the first group of people to ask his word for us, they are the experts and each time of our existence will be marked by specialists whose the voice will be more important than ours.


 EXPERTS

The context is given with all the series that pass on TV where the "experts" of all kinds abound as to demonstrate that it is a request, an absolute necessity for the individual or it may believe master on board of his needs and sole judge of what is good for him. However, it is not the purpose of the society in which we live.
What is more serious is that expertise is conceived
a sclerotic world where knowledge circulate very badly despite all powerful tools that we keep inventing.

To give a first simple: education. It should be a traffic vivifying between the teacher and the student allowing everyone to open new horizons on the knowledge but for the moment, it is only a simple regurgitation of acquired validated by "experts" who learned from others "experts", so that today we absorb lessons from another time. How to capture the curiosity and imagination with such a distance between the present experience and our instruction focused on the past, it's a bit like chew on an old chewing-gum.
Carl Rogers in his book "Freedom to learn" introduces us to the real wealth of a school exchange, the one where our history is simply recorded by the child to serve as a springboard, the greater activity of the entire class (including the teacher) is to compare these information to reality of the day: garner inside to confront with the outside and above all to share. If we could work in this direction, we would be in line with our potential as a human being who tries at every moment to analyze its environment and adapt to best for him. 
I think a person in perpetual evolving must surround structures approaching as close the appetites of his nature. It is in freedom to act and interact that I understand innovative. The rest is just words on paper to imprison themselves better.
A second example: the economy. We were told, with the arrival of computers, that a compulsory contributions would be put in place to any machine replacing a human. 
This is to get the subsidies that will serve to make live the unfortunates licensees. Very well ........ in the best of worlds: the man was thus relieved by the computer, robotics and could recover free time. But I do not hear about these wonderful arrangements I only see job cuts in profusion and a system that seeks, it seems to me, to make the economy of man. 
Is this our deep desire? Or is that all its fine words only serve special interests?

                        .







AND THEN THROUGHOUT

OUR LIFE .......

From earliest childhood, our road is punctuated by people (parents, teachers, employers, society ....)who will speak for us. 

These "experts" acquires a kind of power that allows them according their age, their position of having a more stronger and real speech than ours . 
We will encumber us of experiences or choices we have not done that we do not measured on the basis our expectations, our needs.
This is why there is a large difference between what we hear , what we see and live. 
Some time ago, I was surprised to hear a poll that people were happy when around me, I cross faces closed, anxious, people of all ages who find it difficult to say hello, thank you, to hold a door, this is not how I saw .................. happiness or joy of living! And you?
 I wrote my book in the first person, "I", because I do not take as truth that comes from the outside and I experiment each of my newly acquired knowledge. My speech is a speech of all the others composed by my new desires and my experience, it is a part of a whole, like a paved laid next to another to build an endless road. 
I believe that our lives (places, words, situations .....) do not overlap , not oppose but shall affix themselves (this is a theory of Jacques Salome that I agree to have verified). 
Indeed in this case, there is no need to win or lose, there are only the beneficial exchange in which everyone could file his speech and beyond, without resentment, to evolve his mind.




 


         I am sharing part of the garden

             I see when I write .....


 

      GOOD WEEKEND AND SOON


 

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