vendredi 24 mai 2013

CEDER SA PLACE - TO GIVE UP SOMEBODY HIS PLACE

             

EN FRANCAIS ET EN ANGLAIS                                                                                                                                                               
La première idée qui  me vient à l'esprit est
celle des transports en commun.Il était une
période où se lever pour laisser son siège à
quelqu'un d'autre ne posait aucun problème.
J'ai connu ce temps qui allait de pair avec le
plein emploi, des fins de mois sans souci
et une qualité de vie que nous avons perdue
depuis longtemps malheureusement.
Notre époque est vraiment étonnante car
non seulement les personnes qui devraient
avoir le réflexe de se lever pour offrir leur
place ne le font pas mais celles qui en ont
besoin n'osent pas la réclamer.....
Comme s'il y avait une entente "cordiale"
entre tous les acteurs de ce feuilleton
quotidien.

Je sais que la crise nous a renfermé sur nous-mêmes à l'image de malades qui
souffrent et se recroquevillent de douleurs sur leurs plaies. Ne songeant qu'à
une seule chose, ne pas trop bouger pour éviter de rouvrir d'anciennes
blessures mal ou peu cicatrisées.
Il me semble que notre regard ne se porte plus sur ce qui nous entoure ou s'il
glisse sur les évènements, ne s'y arrête plus. Nous paraissons coincés dans des
bulles de savon qu'une simple épingle peut percer, vivant l'unique moment
présent de ce strapontin obtenu, certaines fois, de haute lutte et qui
représente peut-être le seul contentement de notre journée.
Je me suis déjà vue demander à la cantonade une place assise pour une femme
enceinte debout dans le couloir d'un train de grande ligne, un jour de grève.
D'habitude, ma ligne ne pose pas beaucoup de problème de place mais les
jours de perturbation où on regroupe 3 trains dans 1 tout change....Pourtant,
dans la travée du milieu, debout et le ventre bien arrondi, elle ne pouvait
échapper à aucun regard ! Il a fallu mettre des mots sur la situation pour la
débloquer : plusieurs voyageurs se sont alors proposés, semblant recouvrer
la vue. Cela me donne l'impression que nous sommes figés comme arc-boutés
pour faire face à une pression colossale.
D'ailleurs, le terme "céder" se réfère  au barrage dont les parois peuvent
rompre à tout moment sous la force de l'eau.
Notre partie "une" (1) est tellement mise à mal dans ce monde où nous sommes
noyés dans la masse, la multitude, que j'ai le sentiment que nous ressentons
le besoin d'être vu et reconnu dans notre individualité compléte  avant de voir
et reconnaitre les autres nous-mêmes qui vivent à nos côtés journellement.
C'est pourquoi ce simple siège nous donne le sentiment d'être notre place
car pour l'instant c'est la seule conception que nous en ayons.



Dans le monde du travail, cette expression
prend également une place prépondérante.
Les firmes doivent économiser à tous prix,
il est donc important de démontrer que
certains types de salariés ne sont plus
conformes, ne conviennent plus. Ils
deviennent obsolètes à l'instar de vêtements
qui ne sont, plus à la mode.
Ce sont les plus vieux généralement car ils
coûtent "cher" avec tous leurs avantages
acquis tout au long des années d'abondance
et qu'ils ont osé conserver malgré le
grignotage inexorable du coût de la vie.
Mais c'est encore trop car  la récession
permet un marché du travail où son coût
est au plus bas...

Dans ma branche, lors d'un audit fait par un cabinet extérieur qui étudiait les
tenants et aboutissants du métier, il a été mentionné le fait que les employés
auraient à faire face à des problèmes d'éthique personnelle de plus en plus
prégnants dans un avenir proche car ils jouent un rôle équivoque dont ils n'ont
pas encore conscience. On nous apprend à ne pas répondre, à atermoyer,
à faire en sorte que la personne qui entre avec ses idées, en ressortent avec
celles de l'entreprise: elle devient indésirable lorqu'elle s'oppose ou réclame
un droit.
Et, il ne faut pas oublier que nous avons en face de nous d'autres cellules de la
même espèce et se compromettre à ce petit jeu équivaut à en payer le prix
nous mêmes, d'où  le dilemne moral.
C'est un peu comme de creuser sa tombe avec ses propres dents !
Toutes ces situations qui se compléxifient et deviennent confuses créent un
malaise grandissant chez la petite cellule "une et indivisible".(1)

Et, au jour d'aujourd'hui, nous en sommes à repousser l'âge de la retraite
malgré des difficutés sans précédent dans le monde du travail ...............
Est-ce bien logique et raisonnable car dés maintenant, nous semblons
gêner à  50 ans, qu'en sera-t-il à 61, 62....67 ans ?

Je vous laisse en tête à tête avec ce casse tête.... et bon week end !



(1) Je pense que nous représentons tous les cellules "une et indivisible" de l'espèce
      humaine . Nous sommes composés de 2 parties :

          -  une partie "une" ou "1" qui correspond a notre besoin d'évolution,
             de créativité

          - une partie "indivisible" qui nous relie à l'ensemble des autres
             membres de l'espèce

Si l'un des composants vient à manquer, la cellule est déséquilibrée,
malade, déficiente.
Nous avons tous une place inaliènable et personnelle


  MY TRANSLATION IN ENGLISH

 TO GIVE UP SOMEBODY HIS PLACE



The first idea that comes to mind is that public transport . It was a period to get up to leave his seat someone else was no problem.I knew this time went together with the full employment end of months without worry and a quality of life that we have lost long unfortunately. Our time is really surprising because not only the people who should have the habit of getting up to offer site do not but those who need not dare to ask it .....
As if there was a "friendly" agreement between all the actors in this series daily.

I know that the crisis has closed in upon ourselves to the image of patients suffer pain and curl up on their wounds.  
Thinking only one thing, do not move too much to avoid reopening old badly or low wounds healed.
 It seems to me that our eyes will not take on around us or if slides on the events, do not stop there. We seem stuck in soap bubbles a single hairpin can break, living the single moment now, getting the jump seat, at times, hard fought and perhaps is the only satisfaction of our day.
 I already ask for everyone and loudly, a seat for pregnant woman, standing in the corridor of a train mainline, one day strike. Usually, my line does not pose much problem space but 3 days of disruption where 3 trains are grouped in one everything changes .... Yet in the span of middle standing and well rounded belly, she could not look no escape! It took putting words on the situation for unlock: more travelers are then proposed, seemingly recovered sight. This gives me the impression that we are paralyzed by the effort
to face a huge pressure.

Moreover, the term "yield" refers to the dam whose walls can burst at any time under the force of the water.
Our part "1" (1) is so maltreated in this world where we are embedded in the mass, the multitude, I felt that we feel the need to be seen and recognized in our entire individuality before seeing and recognize these other "ourselves" who live with us every day.
 
That's why this single seat gives us a sense of our place because at the moment it is the only design that we have.

 In the world of work, this expression is also an essential place. Firms need to save at all costs, it is important to demonstrate that certain types of employees are not up to standard, not suitable. They become obsolete like clotheswhich are, more fashionable.
These are usually older because they cost "expensive" with all their advantages gained over the years of plenty and all they dared to keep despite the inexorable whittling the cost of living.
But it is still too because the recession makes a labor market where the cost is the lowest ...
 
To despair of former workers, or even suicide as in some large groups, to replace them with younger experienced in the latest techniques and low-paid. In addition, the new recruits have not yet work experience, or entrepreneurial spirit and eventually be replaced by machines.n my business, when an audit by an outside firm who studied ins and outs of the job, it was mentioned that employees
have to deal with personal ethical issues more and more
pressing in the near future as they play an ambiguous role which they have not
conscious. 
We are taught not to respond, to procrastinate, to ensure that the person who comes in with his ideas emerge with those the company: it becomes undesirable when opposes or claims a right
And we must not forget that we have in front of us other cells same species and compromise in this game equates to pay the price ourselves, here is the moral dilemma.

 It's like digging his grave with his own teeth!
All these situations are complex and become confused, create a growing unease in the small cell "one and indivisible." (1)

And To date, we have to push the retirement age despite the problem without precedent in the world of work ............... 
Is it logical and reasonable because as soon now, we seem disturb in 50 years, what will happen at 61, 62 .... 67 years.


I leave you alone with this headache .... and good weekend!



 (1) I think we represent all cells "one and indivisible" of the species
       human. We are composed of two parts:

           - Part "one" or "1", which corresponds to our needs change,

              creativity

           - An "indivisible" part that connects us to all other

              members of the species

If any component is missing, the cell is unbalanced, sick, poor.

We all have an inalienable and personal place

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